L'Arbrelune
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Fantasy, SF et mondes imaginaires
 
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 Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf !

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4 participants
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Sylphaël
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Sylphaël


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Localisation : Islemorr, l'île aux Dragons
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MessageSujet: Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf !   Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! EmptySam 23 Juil à 13:32

J'inaugure le section écriture en vous livrant un modeste extrait d'un chapitre intitulé La Chantefable des Roseaux du premier roman L'Eveil des Pierres d'une trilogie en cours Le Chant des Aubenfants :
C'est chiant, hein, tous ces titres ! 01

Après plusieurs heures de marche, la troupe s’arrêta.
Les bandeaux furent ôtés des yeux et chacun put voir que le paysage avait nettement changé. Les herbes étaient moins hautes et les étendues d’eau plus larges et canalisées. Entre deux fossés d’irrigation, prospérait une belle linière à la magnifique floraison bleue. Nous grimpâmes un léger plan surélevé et nos yeux s’écarquillèrent d’ébahissement.
— Dans le Sanctuaire entrés nous sommes, déclara Ibu Tarsi, ici pour la nuit camperons. Dans ce que ramakinarkinipal nous appelons vous trouvez vous, ce qui à peu près dans langue de vous se traduire par, hum, voyons… « Le jardin de la réserve des nids » pourrait, ou quelque chose comme ça. C’est en quelque sorte ici que nous, le Dwiergmatassa – la corporation des oiseleurs – les œufs de canes, de cygnes, de lorides, de kapaka, et de bien d’autres espèces élevons. »
Il tendit le bras et désigna un lagon où évoluait un radeau de roseau sur lequel étaient juchés trois Dwiergs bruns de peau qui relevaient des filets :
— Dwiergvinalda, les charmeurs de poissons ils sont, des étangs que vous voyez derrière le brise-vent de jonc et qui se nomment harimonikinipal ils s’occupent. Les bassins d’élevage de truites limonières, brochets et poissons-pioches ce sont. Vers le sud maintenant regardez, les champs d’arbres que vous apercevez là-bas, luniforkinipal ça nous appelons. Le Dwiergsikida, des oranges amantines, des olomos, des melons rouges, des desirames et pratiquement tout ce qui peut pousser dans l’humidité y cultive. Bien des choses étranges dans le limon fertile des marais croissent, et même une vie de Dwierg pas assez longue ne serait pour l’inventaire dresser. »
— En fin de compte, ils ne sont pas si endormis que ça, ces marais ! siffla Ruskin avec admiration.
Je souris à Ibu Tarsi :
— Les vôtres ont grandement travaillé depuis mon dernier passage, oiseleur ! »
Celui-ci baissa la tête et murmura comme pour lui :
— Pour ceux qui viendront après nous maintenir nous devons. »
Les Dwiergs vinrent nous apporter des tentes de peau de castor tannée et nous expliquèrent comment les enfiler sur les montants de roseau à la mode du marais. Sylphaël était ouvertement abasourdi par cette organisation sociale. Il pensait avoir affaire à de simples chasseurs cueilleurs et voici que s’étalait devant ses yeux une civilisation communautaire en tout point remarquable :
— Comment un monde aussi vaste et florissant a-t-il pu demeurer si bien dissimulé ? »
— Quelques sages et instruits n’ignorent point l’existence des Dwiergs, lui précisé-je.
Ibu Tarsi soupira doucement :
— Les humains trop nous connaissons pour les ravages qu’ils pourraient faire ici deviner. Et le peu de pikassari qui savent que nous existons encore, sur l’Oracle de ne point divulguer présence de nous juré ont. Même si cela d’un bon sentiment partait, comme toujours avec vous. L’homme cohabiter avec d’autres espèces ne peut sans vouloir la dominer, aussi est-il nécessaire le secret garder. »
— Et nous l’avons gardé, lui souris-je.
Il me rendit mon regard tout en restant silencieux et pensif. J’expliquai :
— Contrairement aux Dwiergs, la race humaine croît d’années en années car elle se reproduit sans schéma directeur et ses appétits sont sans limites. Les anciens peuples sont repoussés à chaque fois un peu plus vers les bords, mais pour combien de temps encore ? Déjà beaucoup parmi les plus « vifs » des Dwiergs parlent d’un nouveau départ. Une conséquente partie de leurs ancêtres ont quitté Tærlann il y a deux mille ans, et ceux qui sont restés pensent désormais que leur prochain voyage les fera traverser les montagnes et délaisser le continent. »
L’oiseleur approuva et poursuivit :
— Là bien avant la venue des pères des pères de vous nous étions – mille fois mille nouvelles lunes – et l’Oracle révélé nous a que toujours debout, au bord du monde, à regarder les horizons lorsque les enfants des enfants de vous plus que cendres froides dans le vent ne seront nous nous tiendrons. »
— C’est une certitude, oiseleur, affirmé-je.
— Mais Kanarkan avec tristesse nous quitterons ! soupira Ibu.
— Pourquoi abandonneriez-vous un tel paradis ? s’étonna Eilen.
L’œil rond du chef Dwierg s’illumina d’une étrange lueur :
— Prédit, les os de l’Oracle l’ont, le marais primaire menacé est comme le vent salé du nord la roche tendre érode, inévitable et établi. Le supporter nous ne pourrons, alors l’exil notre fierté sera. C’est ainsi que les pères de nous existence de nous préserver ont pu. Quand semblables de vous le Naon assécheront, comme nos aïeux avant nous les Vases Brunes sur les bateaux de pierre ont quittées, nous partirons. »
— Et vous allez laisser tout ceci derrière vous ? s’offusqua Sylphaël.
Tarsi hocha sa petite tête tristement :
— Oui, pour la mémoire du Roseau, pour que la terre, l’eau et le vent se souviennent… Que les hommes de nouveau en belligérance sont nous savons. Tremblé la terre a. De funestes nouvelles par ses racines à oreilles de nous apportées. Très mauvais. Cela ne s’arrêtera-t-il donc jamais ? »
— Il y a des siècles qu’il n'y a pas eu de guerre ! protesta le prince d’Aiglesserre.
Le petit être ricana doucement sans trace de moquerie :
— Les siècles pour nous aucune signification n’ont. Le temps les Dwiergs ne comptent pas, celui-ci même rien dire ne veut. Bien des générations d’hommes pendant une vie de Dwierg naissent et disparaissent. Vous, les humains, toujours l’incommensurable de mesurer essayez. Pour nous un cercle qui sur lui-même tourne c’est, pas de début et pas de fin il n’y a, pas de bien, pas de mal, pas d’espoir, pas de regrets... Ce que nous pressentons, c’est que le tourment revient, et une fois encore de chez vous… »
— Mais, il y a des hommes bons et des hommes mauvais, tous ne sont pas pareils ! riposta Eilen.
— Pour vous peut-être… Capable de distinguer une vague d’une autre sur la mer êtes-vous ? Moi non ! »
Sylphaël montra quelques signes d’agacement :
— Mais bon sang, vous êtes des êtres de chair et de sang, et vous ne pouvez ignorer ce qui se passe autour de vous ! »
Le Dwierg se contenta de dodeliner patiemment de la tête :
— Nous ne les ignorons pas, nous les évitons. J’ai dit que j’aiderai vous car Ikâm de moi de le faire me dit, ce sont des choses dont autrefois longuement discouru nous avons, n’est-ce pas, Cueilleur-de-rosée ? Mais après, des affaires des hommes plus jamais nous ne nous mêlerons, et quand venue l’heure sera, à notre tour nous émigrerons. »
— Je ne vous comprends pas… avoua Sylphaël.
Ibu Tarsi eut un mince sourire :
— Vous ne le pouvez… Si un mystère pour vous nous sommes, sachez que l’énigme de l’espèce de vous pour nous un indivisible néant est… Ce qui fait penser vous qu’au sommet de l’évolution et supérieurs aux autres êtes, habitude de vous de considérer que disparition de vous une perte irrémédiable pour la terre qui les porte est, ce qui semblables de vous comme des chiens d’enterrer ne vous empêche pas et de les oublier dès qu’à peine cessé de respirer ils ont, et bien d’autres choses encore, pleinement abstrus nous sont. Une continuité pour nous la vie est, perdu rien n’est, boue et terre, eau et vent, au marais nous retournerons. Et chaque souvenir nous gardons, chaque pensée, chaque geste de cette vie pour la chantefable des futures générations. »
Le tableau de l’humanité brossé par le Dwierg éclaboussa chacun de sa crudité. Ce dernier s’en aperçut et c’est avec humilité qu’il finit sa tirade :
— Même si foncièrement, engeance de vous nous ne détestons pas, car de belles choses capables parfois vous êtes, trop vite vous croissez, trop vite mûrissez, tout en comprenant trop lentement les erreurs que vous faites. Nous, les petits, résister encore longtemps nous ne pourrons devant les appétences pikassari, alors la grande mer d’ouest nous franchirons pour la mythique Raz rechercher. »
— Il n’y a rien au-delà de la Mer Bordière ! clama Eilen avec assurance.
— Qu’en sais-tu ? lui demandé-je. Ne te base pas sur les cartes que tu as pu voir à Castel-Malbë, elles sont tronquées et incomplètes… »
— D’en parler, pas permis il n’est ! dit Ibu avec une pudeur telle que nous sentîmes effleurés d’un pesant mystère. « L’Oracle le chemin nous montrera. »
Eilen secoua la tête :
— Cette discussion n’a aucun sens ! »
— Il n'y a aucune loi qui dit que la vie doit avoir une signification ! lui fis-je remarquer. « Dès notre naissance, nous commençons à mourir… Trouves-tu que cela a un sens ? »
Elle haussa les épaules et rejoignit Ruskin qui se battait avec les piquets de roseau pour les faire tenir debout. Pour l’heure, les piquets semblaient avoir pris le dessus. Sylphaël secoua la tête misérablement et partit les retrouver suivi par sa sœur.

Je ne pouvais leur reprocher, tous autant qu’ils étaient, de ne pouvoir pénétrer une conception non-humaine de l’existence. Il m’avait fallu de longues années pour appréhender la vision des Dwiergs, et même encore aujourd’hui, beaucoup de points me semblaient encore obscurs et contradictoires. Mais je savais une chose : Toutes ces croyances archaïques se rapportant à la transmigration n’étaient que l’expression de cette inéluctable nécessité du clan à vouloir que ses défunts se réincarnent à nouveau en son sein. Je méditai là-dessus encore quelques instants puis rejoignis mes jeunes compagnons qui finissaient de dresser notre abri nocturne. Nous passâmes une tombée de la nuit épouvantable, dévorés vifs par des myriades de mouches piqueuses, supplées ensuite par des escadrons de gros moustiques voraces. En entendant les hauts cris qui provenaient de notre bivouac, un Sangu hilare vint nous apporter un liniment à base de citronnelle du marais. « Inumisés, nous sommes ! articula-t-il dans un sourire d’excuse.
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FitzChevalerie
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Localisation : Quelque part en Belgique, dans un petit village dont le nom vous sera à jamais inconnu.
Date d'inscription : 31/08/2005

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MessageSujet: Re: Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf !   Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! EmptySam 10 Déc à 2:12

Bin ca alors, le premier texte qui a pas un seul commentaire
Pas mal du tout Smile
Quoiqu'un peu difficile à suivre, à cause de la yodamanière de parler
"Dans le Sanctuaire entrés nous sommes, déclara Ibu Tarsi, ici pour la nuit camperons"
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Sylphaël
Rang: Administrateur - Gardien du Parchemin
Sylphaël


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MessageSujet: Re: Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf !   Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! EmptyJeu 15 Déc à 10:23

Merci, me sens moins seul d'un coup Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! Tchin
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arsenie
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Date d'inscription : 25/09/2005

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MessageSujet: Re: Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf !   Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! EmptyJeu 15 Déc à 10:57

Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! Cyrilic3
j'aime beaucoup les jolis mots qui me font rêver! ( surtout les les oranges amantines)
(mais c'est dur de lire en italiques, quand on vieillit Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! Witch )
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Walkyrian
Elémentaire d'Air
Walkyrian


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MessageSujet: Re: Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf !   Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! EmptyVen 16 Déc à 10:12

tiens c'est bizarre cela me rappelle qqchose... Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! Aga_letr
n'aurais-je déjà lu qqchose ressemblant à La Chantefable des Roseaux ? serait-ce une suite Question
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MessageSujet: Re: Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf !   Je serais le premier à me jeter à l'eau... plouf ! Empty

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