J'avais écrit ce qui va suivre en apparté d'une petite aventure, la chasse aux Kangoudindons.... J'avais appelé cela, l'intermède HZCK...
Intermède historico-zoologico-culinaire
« Le kangoudindon, ou l’alliance subtile d’un gallinacé et d’un mammifère. »
Le kangoudindon fut à l’origine créé pour divertir les invités d’un mage riche et puissant, avide d’expériences et de nouveautés. Qualifié d’animal exotique, il arpentait les jardins du dit mage dans un but uniquement décoratif. Ce dernier, aimant le spectacle incongru que lui procurait la bête, décida d’en monter un élevage et créa des femelles, banalement nommées kangoudindonnes, pour l’unique mâle qu’il avait. Il réussit au-delà de ses espérances. Le kangoudindon s’accoupla avec toutes les femelles et leur population doubla puis tripla en quelques mois, envahissant le jardin.
Cependant, avec l’arrivée de nouveaux mâles, le kangoudindon développa un caractère violent et très agressif. Autant pour réguler cette nouvelle espèce et se distraire, le mage organisa des combats de kangoudindons, spectacles qui furent très prisés de son vivant .
Obsédé par sa passion et dépassé par l’accouplement prolifique de l’animal, il en vint à ne plus maîtriser la situation. Ainsi de nombreux spécimens s’échappèrent pour investir en masse nos forêts.
Le kangoudindon peut atteindre jusqu’à 1m50 de hauteur contrairement à la femelle qui ne dépasse pas 1m20. Du kangourou, il possède une partie du corps et notamment de puissants membres postérieurs permettant un déplacement rapide par des bonds gracieux ; du dindon il possède les ailes , la queue, une partie du plumage, la tête et l’intelligence. Avant tout destiné aux grandes plaines de par sa morphologie les kangoudindons s’habituèrent rapidement aux sous-bois qu’ils privilégièrent pour des raisons essentiellement alimentaires.
Ils se reproduisent sur une longue période, du début du printemps jusqu’à la mi-été, ce qui leur permet d’effectuer en moyenne deux accouplements par femelle. Le début de la période de reproduction est marqué par de violents combats entre les différents mâles, puis le mâle dominant charme les femelles, exécutant une danse bondissante hypnotique tout en faisant « claquer » les plumes de ses ailes et en déployant sa queue en éventail.
Le kangoudindon est désormais très recherché du point de vue culinaire. Sa viande, fine et délicate, permet la préparation de mets raffinés.
Ainsi, pour de grands festins vous pouvez l’apprécier préparé en sauce (de préférence une sauce aux airelles) et agrémenté de tubercules et de pommes au four.
Néanmoins, il peut se préparer à la broche, au-dessus d’un feu rudimentaire, pour les braves aventuriers partis en quête, et s’accommode avec toutes sortes de légumes.
Quant au vin, un blanc fruité est vivement conseillé même si , hélas, de nombreux convives y préféreront une chope de bière bien fraîche.
Dans tous les cas, bon appétit !
Fin de l’intermède HZC